Une exposition inédite avec les collections du macLYON à découvrir à partir du 18 octobre jusqu’au 28 mars au monastère royal de Brou et à H2M.

Et si le corps n’était pas qu’une enveloppe ? Tantôt représenté, mis en scène, détourné ou utilisé comme outil de création, il reste l’un des terrains de jeu privilégiés des artistes contemporains. L’exposition Incarnations, corps à corps explore cette fascinante relation à travers une sélection d’œuvres issues du Musée d’art contemporain de Lyon. Particularité de l’événement : il se déploie en deux volets, au monastère royal de Brou et à H2M, Espace d’art contemporain, chacun offrant une lecture différente du thème.

Brou

Un dialogue entre chair et éternité Dans l’écrin gothique du monastère royal de Brou, les œuvres trouvent un écho particulier. Présentées au cœur du parcours permanent et des salles d’exposition temporaire, elles tissent des correspondances inédites avec l’histoire et l’architecture du lieu, mausolée où la notion d’incarnation prend une résonance toute particulière. Peintures, vitraux, installations et créations contemporaines, issues pour l’essentiel des collections du macLYON et complétées par des artistes invités, interrogent cette dualité permanente : corps visible ou invisible, matériel ou immatériel, mort ou vivant, terrestre ou céleste. Parmi les artistes exposés figurent ORLAN, Dylan Caruso, Alain Pouillet et Wim Delvoye, dont le vitrail rejoint à cette occasion les collections du musée de Brou.

H2M

Le corps, atelier de l’imaginaire À l’espace H2M, le corps se fait laboratoire de création. Ici, l’exposition s’attache moins à la représentation du corps qu’à son rôle dans le processus créatif. Comment une idée « prend corps » ? Comment un geste, une perception ou un rêve se matérialisent-ils en œuvre d’art ? Le parcours, conçu comme cinq chapitres successifs, dévoile les étapes de cette métamorphose intime. « Il s’agit de montrer non seulement le résultat, mais aussi ce moment fragile où l’invisible devient matière », explique la commissaire de l’exposition. En miroir, ces deux volets de Incarnations posent une même interrogation : que nous dit aujourd’hui le corps sur notre rapport au monde ? Qu’il soit support d’expression, objet de culte, outil de contestation ou vecteur d’idées, il reste une matière première inépuisable pour les artistes et une clé de lecture précieuse pour le public.